mardi 26 février 2013

Hoja en blanco

Hoja en blanco. Aquarelle et pastels gras, 25.02.2013
Elegí para acompañar este retrato de una niña Shuar del Alto Nangaritza, en la Amazonía ecuatoriana, una canción de Amparo Sánchez que me gusta mucho, "Hoja en blanco":

"Me he quitado de salir por las noches Me he quitado de beber y conducir Lo que antes me llevaba de cabeza Pasa ahora por delante de mí.  
Con los años, soledad es un regalo Y la amistad, si la has cuidado. Amor viene, amor se va Siempre hay uno que duele más.
Serpiente venenosa de esta triste selva Gente aburrida de sus vidas, nomás. Desilusiones en la esquina te esperan En cualquier calle de cualquier ciudad.  

Sin darte cuenta otros invitados llegan Gente nueva, gente buena. En el pasado crece hiedra, mala hierba Déjalo pasar.
Y lo que vendrá Una hoja en blanco es. Impulso me guía, Intuición me da claridad.
Abierto está mi corazón, A lo que quiera llegar. Una llama encendida que prende Con las demás."


Hoja en blanco, detalle. Acuarela y pasteles al óleo, 25.02.2013

dimanche 24 février 2013

Layssa, Alger 2012


Aquarelle, pastels gras et collages, 25.02.2013

Voici un tableau réinventé à partir d'une aquarelle rapide réalisée lors de mon dernier séjour à Alger, en août 2012, en plein Ramadan. Layssa, l'une de mes petites sœurs, vient de se lever. La chaleur est déjà infernale et ne rien pouvoir boire est une vraie torture. D'où certainement quelques divagations de l'esprit et des sens...
Quatre des cinq symboles en haut sont des symboles berbères de l’œil ou de la ruche - le cinquième est de mon invention et la flûte de Kokopelli, une invitation à la danse et à la vie!

Made in Bogotá

Aquarelle et pastels gras, 23.02.2013
Ayer pinté este pequeño recuerdo de mi último viaje a Colombia, donde me sonrieron estos tres muequitos "hechos en Bogotá". Los llevé conmigo para regalarlos a tres solecitos, también nativos de la ciudad: Giuseppe, Mara y Federico! Brindo por la amistad! :)

samedi 23 février 2013

Petite beauté Shuar, encore


Vous aurez peut-être reconnue la petite fille Shuar que j'avais surnommée Nunkui et dont j'avais déjà fait un portrait à l'aquarelle après l'avoir rencontrée en Amazonie (voir "Nunku-i",14.012013). Cette fois-ci, c'est le pastel gras qui prédomine - une technique que je m'efforce d'apprivoiser petit à petit.

Aquarelle et pastels gras, 23.02.2013
 Un bel extrait de La Horde du Contrevent que je viens de terminer - ou de dévorer plutôt: "Ils regardent les palais perchés là-haut et ils rêvent d'un vélivélo, voilà comment ils font! Un seul racleur qui réussit suffit à faire croire aux autres qu'ils ont tous leur chance. L'exploitation inepte qu'ils subissent tient parce qu'ils envient ceux qui les exploitent. Les voir flotter là-haut ne les révolte pas: ça les fait rêver! Et le pire est qu'on leur fait croire que seuls l'effort et le mérite les feront dépasser cinquante mètres d'altitude! Alors ils filtrent, et ils tamisent, et ils raclent le lit du fleuve jusqu'à atteindre ce sentiment de mériter... Mais quand ils l'atteignent, ils comprennent que personne, nulle part, ne peut juger de leur effort, qu'aucun acheteur ne reconnaît la valeur de ce qu'ils font. Qu'il n'y a pas de juge suprême des mérites, juste des marchands qui paient une matière première et qui la revendent quatre-vingt mètres plus haut le double de ce qu'ils l'ont payée. Ici, on les appelle les "monteurs d'escaliers". Alors le racleur prend la rage. Sauf que la rage, quand elle ne peut exploser, ou transformer ce qui la cause, finit par imploser! Elle se retourne en rancœur, elle s'introjecte en haine de soi et des autres, en cynisme triste, elle se distille en mesquineries fielleuses, elle se déverse par saccades sur les plus proches: la femme, les amis, les gosses..." Alain Damasio, La Horde du Contrevent, p.286

lundi 18 février 2013

Métamorphoses

Métamorphoses, détail

Double inspiration pour ce tableau: kabyle pour la partie visuelle et française pour l'aspect littéraire - extrait d'une œuvre plus qu'ébouriffante que j'ai dévorée d'une traite ce week-end!

Aquarelle et collages, 17.02.2013

"Je vous dirai trois métamorphoses de l'esprit: comment l'esprit devint chameau, et le chameau, lion, et le lion enfant pour finir. (...)
Qu'est-ce qui est lourd? demande l'esprit qui respecte et qui obéit, que je puisse, en héros, en bon hordier, porter les plus lourdes charges. Ainsi parle le chameau. Je te fais la version courte, note bien! Et solidement harnaché, il marche vers son désert et là il devient lion. Devant lui se dresse le dragon des normes millénaires et sur chacune de ses écailles brillent en lettres d'or ces valeurs et ces mots: "Tu dois.". Mais le lion dit "Je veux!" - sauf qu'il ne sait pas encore ce qu'il peut bien vouloir, il n'a fait que se chercher un dernier maître pour le contredire, que se rendre libre pour un devenir qu'il est encore incapable d'incarner. Alors survient la troisième métamorphose: le lion devient enfant. Innocence et oubli, premier mobile, roue qui roule d'elle-même, recommencement et jeu et l'enfant dit "Je crée". Ou plutôt il ne dit plus rien: il joue, il crée. Il a trouvé son Oui, il a gagné son monde. (...) 
Ces trois métamorphoses peuvent être les étapes d'une vie, d'un amour, d'une quête - mais tout aussi bien coexister en toi en ce moment même, à différentes vitesses et proportions, en couches fondues." La Horde du Contrevent, Alain Damasio, p.253-254.

Une petite photo du tableau en cours de réalisation...  

jeudi 14 février 2013

Elégie

C'est la même femme iranienne qui m'a inspirée pour ce portrait que pour le précédent. Une de mes lectures du moment étant La Domination masculine de Pierre Bourdieu (1998), c'est un extrait de cette remarquable étude de la société kabyle et des mécanismes de normalisation et d'intériorisation de la domination masculine que j'ai choisi comme toile de fond pour ce portrait.

Elegie, look!, aquarelle, pastels gras et collage. 14.02.2013 et 07.03.2013

"Si le rapport sexuel apparaît comme un rapport social de domination, c'est qu'il est construit à travers le principe de division fondamental entre le masculin, actif, et le féminin, passif, et que ce principe crée, organise, exprime et dirige le désir, le désir masculin comme désir de possession, comme domination érotisée, et le désir féminin comme désir de la domination masculine, comme subordination érotisée, ou même, à la limite, reconnaissance érotisée de la domination. (...)
Le paradoxe est en effet que ce sont les différences visibles entre le corps féminin et le corps masculin qui, étant perçues et construites selon les schèmes pratiques de la vision androcentrique, deviennent le garant le plus parfaitement indiscutable de significations et de valeurs qui sont en accord avec les principes de cette vision: ce n'est pas le phallus (ou son absence) qui est le fondement de cette vision du monde, mais c'est cette vision du monde qui, étant organisée selon la division en g
enres relationnels, masculin et féminin, peut instituer le phallus, constitué en symbole de la virilité, en point d'honneur (nif) proprement masculin, et la différence entre les corps biologiques en fondements objectifs de la différence entre les sexes, au sens de genres construits comme deux essences sociales hiérarchisées." Pierre Bourdieu, La Domination masculine, 1998, pp.37-39 

vendredi 8 février 2013

Bombas y caricias

" Y que no te confundan unos pocos homicidas y suicidas. El bien es mayoría, pero no se nota porque es silencioso. Una bomba hace más ruido que una caricia, pero por cada bomba que destruya, hay milliones de caricias que alimentan a la vida." Facundo Cabral 

Bombas y caricias, détail. 07.03.2013


La inspiración para este cuadro viene de una fascinante mujer iraní que conocí en Beirut en abril del 2012 y que recordé mientras escuchaba al gran cantautor Facundo Cabral mezclar como siempre en sus conciertos canto y reflexiones filosóficas.

Bombas y caricias, 07.03.2013

dimanche 3 février 2013

You are the world

You are the world, détail

Ma double inspiration pour ce dessin-aquarelle: une affiche pour un spectacle de danse contemporaine vue à Beyrouth lors de mon voyage en avril 2012 et un magnifique texte du penseur et philosophe indien Jiddu Krishnamurti sur l’universalité de l’être et la connaissance de soi, "The whole of humankind is in each of us" ("L'humanité toute entière est en chacun de nous"). 
 
Le texte entourant l’image est tiré du premier chapitre de « You are the world », publié en 1968.


Aquarelle et pastel gras, 02.02.2013
"The whole of humankind is in each one of us, in both the conscious and the unconscious, the deeper layers. One is the result of thousands of years; embedded in each one of us - as one can find if one knows how to delve into it, go deeply inside - is the whole history, the whole knowledge, of the past. That is why self-knowledge is immensely important. "Oneself'' is now second - hand; one repeats what others have told us, whether it be Freud or whoever the specialist. If one wants to know oneself one cannot look through the eyes of the specialist; one has to look directly at oneself. (...)
Learning is a constant, non-accumulative process, and "myself'' is something changing all the time, new thoughts, new feelings, new variations, new intimations, new hints. To learn is not something related to the past or the future; (...) the mind must be in a constant state of learning, therefore always in the active present, always fresh; not stale with the accumulated knowledge of yesterday.  (...) Then the mind becomes extraordinarily alert, aware and sharp to look." J. Krishnamurti, You Are The World, Chapter 1, 18th October 1968, 1st Public Talk at Brandeis University